27 % des pères de jeunes enfants n’ont jamais entendu parler de « parentalité positive ». Pourtant, cette approche bouscule les postures et questionne la place des hommes dans la famille sans ménagement. On ne parle plus d’autorité stricte ni de silence imposé : le père d’aujourd’hui compose avec l’écoute, la remise en question, l’apprentissage permanent.
Être un bon père aujourd’hui : pourquoi la parentalité positive change la donne
Parler de conseils pour être un bon père ne revient plus à imposer des règles d’un autre temps ni à recopier des modèles dépassés. La parentalité positive imprime un mouvement neuf, axé sur l’écoute, la co-construction et le respect du rythme de l’enfant. Exit les recettes toutes faites : cette approche, longtemps discrète, occupe désormais le devant de la scène en France, portée par des personnalités comme Gilles Vaquier de Labaume, créateur de l’atelier futur papa, et la psychothérapeute Isabelle Filliozat.
Le quotidien des futurs pères se transforme. Les attentes évoluent, la société aussi. La CAF promeut l’implication active des pères dès le départ. Place à l’éducation positive, à la communication bienveillante et aux ateliers pratiques : autant de leviers pour accompagner les hommes dans cette aventure parfois déstabilisante. Être père aujourd’hui, c’est moins incarner une autorité verticale que poser des repères solides, adaptés à chaque enfant.
Trois axes structurent cette démarche :
- Privilégier une écoute active, sans a priori
- Soutenir l’enfant face à ses émotions, ni les minimiser ni les amplifier
- Choisir des pratiques éducatives non-violentes
Les ateliers du futur papa, imaginés par Vaquier Labaume, proposent des outils concrets pour renforcer la confiance des pères, rompre l’isolement et bousculer les stéréotypes. En France, la demande d’accompagnement explose, révélant une prise de conscience majeure. Être parent ne se réduit plus à une fonction ; c’est un engagement relationnel, à renouveler chaque jour, sans relâche.
Les grands principes de l’éducation positive à connaître avant de se lancer
La parentalité positive s’est imposée dans les discussions sur l’éducation en France, portée notamment par la psychothérapeute Isabelle Filliozat. Ce courant, loin d’être une simple boîte à outils, invite à repenser en profondeur le rôle du parent et la place accordée à l’enfant. Son ambition : instaurer une relation de confiance, propice au développement de l’enfant et à l’épanouissement familial.
Le principe d’écoute active se trouve au cœur de cette approche. Il s’agit d’accueillir les émotions de l’enfant, sans jugement ni empressement. Les neurosciences montrent que ce regard empathique construit une sécurité intérieure. Pratiquer la bienveillance ne revient pas à dire oui à tout, mais à installer un cadre clair, stable, compréhensible pour l’enfant.
La cohérence éducative compte aussi parmi les fondements. Les repères, souples mais présents, aident l’enfant à anticiper les conséquences de ses actes. La parentalité positive encourage à exprimer besoins et limites, et valorise la réparation plutôt que la sanction immédiate.
Avant de se lancer, voici quelques principes clés à avoir en tête :
- Favoriser une communication respectueuse
- Soutenir l’enfant dans la gestion de ses émotions
- Encourager l’autonomie, en tenant compte de son âge
Ce modèle tire sa force de sa capacité à s’adapter. Aucune famille ne ressemble à une autre, chaque situation exige des ajustements. La parentalité positive ne promet pas la perfection, mais invite à construire une relation apaisée, appuyée sur des clés d’éducation validées par la recherche et l’expérience clinique.
Comment appliquer concrètement la parentalité positive dans la vie de tous les jours ?
La parentalité positive se vit au quotidien, loin des beaux discours. Pour être papa, cela signifie instaurer des habitudes où la communication bienveillante occupe une place centrale. Mieux vaut utiliser des mots simples, adaptés à l’enfant, et formuler des demandes précises. Les ateliers du futur papa, conçus par Gilles Vaquier de Labaume, insistent sur l’importance de verbaliser ce que l’on ressent. Cet apprentissage, inspiré aussi des ateliers Filliozat, favorise la compréhension mutuelle et désamorce bien des tensions.
L’écoute active ne va pas de soi. Face à une crise ou une frustration, il faut parfois s’accroupir, se mettre à la hauteur de l’enfant, accorder une attention réelle à ses mots. La médiation familiale s’avère précieuse pour installer ce climat, surtout quand la fatigue s’accumule. Les conseils pour être un bon père s’appuient sur une cohérence éducative et une capacité d’adaptation constante.
Quelques idées concrètes pour avancer :
- Mettre en avant les efforts et initiatives de l’enfant, même discrets
- Offrir des choix limités, pour cultiver l’autonomie et la confiance
- Maintenir un cadre stable : la constance rassure, l’instabilité déstabilise
La parentalité positive n’efface pas les difficultés du quotidien familial, mais elle propose des outils. Elle s’adresse à ceux qui s’apprêtent à devenir pères, à ceux qui le sont déjà, à tous ceux qui veulent accompagner le développement de leur enfant en privilégiant le respect et la construction d’une relation solide.
Faire face aux doutes et cultiver la confiance en soi dans son rôle de père
Le parcours paternel se construit dans la zone grise du doute. Confiance en soi et estime de soi ne s’imposent pas d’emblée, surtout chez les futurs pères. Les témoignages collectés lors des ateliers animés par Gilles Vaquier de Labaume, fondateur des Ateliers du Futur Papa, le prouvent : la plupart évoquent le sentiment de perdre pied à l’arrivée de l’enfant, accentué par la pression sociale.
Oser nommer ses doutes, les partager sans honte, représente déjà un pas. La parentalité positive invite à faire la paix avec ses imperfections. Loin d’un modèle figé, elle valorise l’ajustement permanent. L’échange entre pairs, lors d’un groupe de parole, d’un moment d’accompagnement CAF ou autour d’un café, rompt l’isolement. Le dialogue avec le partenaire et la co-construction des choix éducatifs renforcent la place du père.
Ces pistes peuvent soutenir la démarche :
- Reformulez vos questions sans vous juger : le doute nourrit la progression
- Identifiez vos victoires, même modestes
- Tournez-vous vers des ressources fiables, comme les articles ou ouvrages d’experts à l’image de la psychothérapeute Isabelle Filliozat
Les conseils pour être un bon père intègrent la vulnérabilité. S’autoriser à demander de l’aide, chercher à améliorer la relation avec l’enfant ou au sein du couple, c’est aussi cela, les clés pour la parentalité positive. Quant à la dépression post-partum, elle touche également les pères, même si on en parle peu : repérer les signaux et demander un accompagnement n’a rien d’anodin, c’est une démarche valide et saine.
Rester père, c’est accepter de se réinventer, avec ses forces, ses doutes et la volonté d’avancer. Les repères évoluent, la relation s’affine, et chaque jour ouvre une page nouvelle dans l’aventure paternelle.